Il existe trois types d’Établissements Publics de Coopérations Intercommunales ( EPCI) en France : les communautés de communes ( au moins 15 000 habitants à la création), les communautés d’agglomérations (au moins 50 000 habitants à la création) et les communautés urbaines ( au moins 500 000 habitants à la création). Les EPCI désignent un regroupement de communes une fiscalité et des compétences propres. À Mayotte, il y a des communautés de communes et des communautés d’agglomérations. La différence entre ces deux statuts réside principalement dans le nombre d’habitants. La Cadema, si elle n’est plus la seule aujourd’hui, a été pendant plusieurs années l’unique communauté d’agglomérations de Mayotte.
La communauté d’agglomérations Dembéni-Mamoudzou est née le 31 décembre 2015. Son président est Rachadi Saindou, ex-adjoint au maire de Dembéni. La Cadema est la fusion de la commune de Dembéni et du chef-lieu : Mamoudzou. Le siège y est d’ailleurs établi là-bas, dans les anciens locaux du SMIAM. Cet Établissement Public de Coopération intercommunale est composé de 13 villages répartis sur 80 km2. Avec plus de 87 00 habitants*( 71400 habitants à Mamoudzou et 15 848 habitants à Dembéni), la Cadema regroupe, à elle seule, près d’un tiers de la population de Mayotte. La Communauté d’Agglomération Dembéni-Mamoudzou est représentée par un conseil d’agglomération composé de 40 délégués élus issus de chacune des deux communes membres.
La vitrine du territoire
En tant que Chef-lieu, la commune de Mamoudzou est la vitrine de Mayotte. Beaucoup de ceux qui pratiquent le tourisme d’affaires (en 2018, 16 % des touristes sont venus à Mayotte pour des motifs professionnels selon l’Insee) ne verront rien d’autre que la commune, en plus de la Petite Terre. Conscient de ces enjeux, Mamoudzou est en train petit à petit de se transformer. De grands chantiers sont attendus dans les prochains mois. On peut parler ici du front de mer de Mamoudzou, qui devrait totalement changer de visage afin d’accueillir familles, promeneurs, et autres touristes. Il est en effet prévu de moderniser le port de plaisance, de créer des espaces de jardin, mais aussi des commerces en tout genre. En attendant, les impatients peuvent toujours se rendre au marché couvert, où l’on peut retrouver épices, fruits, légumes et autres objets artisanaux.
La formation partout, pour tous
L’autre commune qui compose la Cadema, quant à elle, accueille de plus en plus de structures de formations. Après le Centre universitaire inauguré en 2011, c’est un nouveau pôle de formation lancé par la chambre de commerce et d’industrie de Mayotte qui a été inauguré en mai 2021. Celui-ci est implanté juste à côté de la future Technopole de l’île et du futur Campus connecté.
Ce sont différents parcours qui sont proposés aux étudiants ou à ceux qui souhaitent se lancer dans de nouvelles études. Au Cufr, on peut effectuer par exemple une L3 Professionnelle « Développement de Projets de Territoires », un Master et diplôme d’université « Métiers de l’Enseignement, ou un Diplôme d’université « Société, langues et cultures de Mayotte »; tandis qu’au pôle de formation de la CCI, on peut effectuer un BTS SIO (service information aux organisations) qui a été mis en place en partenariat avec la CCI de l’île Maurice ou intégrer le club d’étude des langues (CE) créé avec le Département où l’on peut étudier le Portugais, le Soilihi ou l’Anglais.
Les établissements scolaires des communes de Dembéni et Mamoudzou sont desservis par les bus de transport scolaire du réseau Halo’.
On retrouve dans la région CADEMA 10 collèges et 4 lycées tous avec des enseignements supérieurs au lycée Younoussa Bamana, lycée des lumières, lycée de polyvalent et lycée de Dembéni.
Le réseau permet aux personnes en situation de handicap des Unités Localisées d’Inclusion Scolaire (ULIS) d’accéder au lycée polyvalent de Kawéni et à 90% des collèges de l’académie de Mayotte.
*Chiffres Insee 2017
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